Sébastien

« Je suis ce qu'on peut appeler un voyageur permanent. Je ne tiens pas en place depuis que j'ai quitté la France pour le l’Angleterre en 2011. Pourquoi à ce moment-là ? Besoin de changer d'air. Un instinct presque animal de voir ce qu'il se passe ailleurs, d'ouvrir les yeux sur un nouveau monde, bien loin de ma Bretagne natale. Là, c'est l'épiphanie: ma place est ailleurs et ailleurs, c'est partout.  

Changer de vie a été l'une de mes meilleures décisions. En septembre 2011, je décolle pour l'Australie, mon visa vacances travail en poche pour une année magique. Sur ma route, je croise le chemin de la Thaïlande, qui me fait tomber amoureux de l'Asie.

Je réalise que prendre des photos est une part importante du voyage : je m'équipe d'un appareil photo qui prend vite une place primordiale dans ma vie. Je découvre le monde fascinant de la photographie et la satisfaction de capturer chaque instant marquant, dans chacune de mes aventures.

Je m'installe quelques mois à Glasgow mais le besoin de repartir de l'autre côté du globe me rattrape. Un dossier de visa vacances travail plus tard, je saute dans un avion pour la Nouvelle-Zélande, pour une aventure d'un an et demi. Là-bas, je m'aventure du côté de Bali, du Vietnam, en passant par le Laos, le Cambodge, de nouveau la Thaïlande et enfin, la Malaisie. Le dépaysement continue, je m'installe en Irlande du Nord pour une année.

De retour en France en juin 2016, les comptes en banque sont vides (soyons réalistes !). Je continue à voyager par-ci par-là : un week-end à Prague, un mois en Inde, un mois au Népal, Lola à mes côtés. L'Asie n'est jamais très loin de mes pensées et le virus du voyage me démange. Depuis, je me suis installé en tant que photographe à Quimper, et je dirige également une agence web.

La vie est faite d'opportunités qu'il faut saisir. Mon credo est très simple : ne rien regretter. »

Lola

« Je ne me souviens pas de la première fois que je suis partie en voyage. Benjamine de la famille, on me mettait à l'arrière de la voiture pour partir camper alors que je ne tenais pas encore sur mes pieds. J'ai eu la chance de partir en vacances à l'étranger chaque année, blottie dans la capucine du vieux camping-car familial. Norvège, Pays-bas, Écosse, Irlande, Allemagne, Italie, Autriche, bref, toute l'Europe y passe, chaque été. Autant dire que voyager, c'est un peu une seconde nature.

En grandissant, le besoin de voyager seule est vite apparu. Les projets ne manquent pas, mais mes finances d'étudiante fauchée freinent vite mes ardeurs. Après trois ans de routine universitaire, c'est décidé : je pars, pour de bon. Ma licence de langue japonaise en poche, je monte mon dossier de visa vacances travail et je pars m'installer un an à Nagoya, Japon. Je ne suis pas seule, j'emporte une vraie french connection avec moi. L'année passe terriblement vite et reste gravée en moi comme une période magique, avec ses hauts et ses bas, qu'on oublie très vite, finalement.

« Le diplôme d'abord, les rêves ensuite ! ». À mon retour en France, je reprends la fac et passe mon master de traduction. En sortant de là, je suis officiellement traductrice, au chômage et j'ai la bougeotte. Plus rien ne me retient et je décide de partir vivre en Bretagne, bien loin de ma Côte d'Azur natale, des projets d'entreprise en tête.

C'est là que ma route croise celle d'un grand Breton qui, comme moi, a un appareil photo greffé à la place des mains. Depuis, nous marchons ensemble et regardons dans la même direction, toujours au travers d'un viseur photo.

Très vite, le voyage nous rattrape. Nous sillonnons la Bretagne et ses merveilles, nous nous envolons pour le Népal, le point de départ de l'aventure Freelensers et le début d'une nouvelle vie. Il est grand temps de s'écouter et de croire en ses rêves. Notre vie, c'est sur les routes qu'elle s'écrit.  »