Tuto photo #2 : Photographier la Voie Lactée (et les étoiles)
Parmi les techniques de photographie les plus simples, on trouve sans aucun doute la photo de Voie lactée et des étoiles. Pourquoi est-ce si simple ? La réponse est ici. Passons en revue ensemble ce qu’il faut savoir pour réussir vos photos de nuit
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Les photos d’étoiles, quand elles sont réussies, ont quelque chose de magique. Notre voûte céleste est assurément d’une beauté renversante et ne pas s’essayer à la photographie de nuit à un moment ou un autre de votre chemin de photographe serait une erreur. Où que vous soyez sur notre planète, les possibilités sont infinies et vous verrez qu’il n’y a pas besoin d’un matériel de pointe pour réussir vos images.
Pour faire de bonnes photos d’étoiles, trois critères sont à prendre en compte : les conditions, le choix du matériel et les réglages.
Quelles sont les bonnes conditions pour prendre en photo la voie lactée ?
Favorisez des conditions lumineuses minimes : l’idéal étant la nuit noire, loin d’une zone habitée. L’ennemi numéro un du photographe chasseur d’étoiles, c’est la pollution lumineuse. Ce halo jaunâtre, parfois rouge, se retrouve autour des agglomérations ou des grandes villes, où l’éclairage public reste allumé toute la nuit. Le plus simple est donc de trouver un coin de nature à l’écart des villes. Monter en altitude garantit de meilleures conditions lumineuses.
Surveillez la météo : saisissez l’opportunité d’une nuit claire pour photographier le ciel. Quelques nuages et voilà une bonne photo gâchée.
Attention à la Lune : source lumineuse en cela qu’elle renvoie les rayons du Soleil, la Lune n’est pas une alliée dans la pratique de l’astrophotographie. Veillez donc à trouver un cadre où elle n’apparaît pas ou, mieux encore, à prévoir votre sortie en phase de nouvelle lune.
Trouver la bonne composition et définir une fenêtre de tir
Une fois les conditions idéales rassemblées pour faire de bonnes photos, le plus simple reste à faire. Car, oui, le plus difficile est encore de traquer la météo à la recherche des bonnes conditions ! Vous voyez, rien d’insurmontable.
Une bonne photo d’étoiles ou de Voie lactée ne se résume pas à photographier le ciel. Il est essentiel d’y ajouter un élément de référence, qui donnera non seulement une échelle mais également un intérêt. Une chaîne de montagnes, la cime des arbres, une église en bois, un phare… La liste est longue et le choix de composition appartient à chacun.
Il ne reste plus qu’à définir où et quand passera la Voie lactée pour vous mettre à votre poste et préparer votre photo. Pour cela, nous vous recommandons chaudement l’application PhotoPills (disponible sur Android et iOS). Elle vous permet de définir où et à quelle heure sera placée la traînée. Un atout indispensable pour ne pas la rater, à condition d’être prêt(e) à se faire violence en sortant du duvet à 3 heures du matin !
Choisir son matériel photo pour l’astrophotographie
La première chose à définir, c’est le choix de votre objectif. Préférez un objectif grand-angle à l’ouverture maximum. Par exemple, un 24 mm f/1.4. Si vous ne possédez pas d’objectif qui ouvre à f/1.4, pas de problème. Sélectionnez la plus grande ouverture parmi votre gamme d’objectifs. F/2.8, f/3.5… Tout fait l’affaire, à condition de bien gérer ses réglages !
Pour pratiquer l’astrophotographie, posséder un trépied est indispensable. Choisissez donc le trépied qui correspond à votre budget et au poids de votre boîtier.
Connaître les réglages Pour une photo de voie lactée réussie
C’est là que les choses se compliquent, étant donné qu’il n’y a pas UN réglage absolu : chaque boîtier et chaque objectif nécessiteront de trouver le dosage qui convient. À vous de connaître votre matériel, ses limites comme ses possibilités.
L’astrophotographie repose sur le principe de longue exposition. L’idée est donc de laisser le capteur ouvert quelques secondes pour emmagasiner un maximum de lumière émise par le ciel étoilé. Il s’agit de ne pas bouger d’un iota, d’où l’usage d’un trépied. À conditions spéciales, réglages spéciaux. Voyons, dans l’ordre, les étapes à passer avant d’appuyer sur le déclencheur :
Installez votre boîtier sur le trépied, selon le cadre que vous avez choisi.
Passer le focus en manuel et faire la mise au point sur une étoile. Une fois que c’est fait, vous n’y toucherez plus.
Régler l’ouverture au maximum (f/ au plus bas).
Monter les ISO. Il s’agit là de bien connaître les limites de votre boîtier auparavant. 2 500, 3 200, 6 000… Si d’expérience vous connaissez le seuil à partir duquel l’image est détériorée par des ISO trop élevés, à vous de faire un réglage à un niveau inférieur.
Régler la vitesse entre 10 et 25 secondes. Le mieux reste encore de faire plusieurs essais : 10, 15, 20, 25 secondes. À partir de là, vous déterminerez la bonne vitesse à adopter. Attention : plus votre temps de pose est long, plus vous serez susceptible de voir des traînées d’étoiles, à cause de la rotation terrestre. C’est un effet intéressant, mais si vous cherchez à obtenir des étoiles fixes et nettes, mieux vaut réduire le temps de pose et donc augmenter vos ISO.
Régler le retardateur sur 2 secondes afin d’éviter tout flou de bougé au déclenchement.
À noter qu’il vous faudra sans doute modifier ces réglages au cours de la séance. N’hésitez pas à essayer plusieurs vitesses et différentes quantités d’ISO afin d’affiner vos settings et obtenir le résultat escompté.
Pour retoucher vos photos d’étoiles, téléchargez notre pack de presets Lightroom et appliquez « Galaxy », notre filtre spécialement conçu pour les photos de nuit.
C’est tout ? Oui, c’est tout. L’astrophotographie n’a rien de bien sorcier, mais c’est une pratique terriblement excitante. Le ciel déroule chaque nuit un spectacle fantastique que vous prendrez grand plaisir à capturer.
Ci-dessous : 5D Mark IV, f/1.4, 24 mm, 13 secondes de pose, ISO 1250
Voilà ce qui arrive quand on oublie d’éteindre sa lampe frontale
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